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Paris, ses toits et ses abeilles nous ont inspiré notre baume à lèvres au Beurre de Karité et à la Cire d’Abeille. Fascinés par ces insectes millénaires, nous sommes partis sur les traces de leur histoire, singulière et pleine d’espoir.

L’abeille, ce petit insecte âgé de 100 millions d’années est bien plus ancien que l’homme. C’est aux gaulois que l’on doit sa domestication et les premières ruches fabriquées en écorces.
Jusqu’alors cantonnées aux campagnes, les ruches affluent depuis quelques années sur les toits de Paris.

Mais est-ce un refuge idéal pour les abeilles ?

La biodiversité des campagnes s’étant appauvrie en raison des monocultures, les villes, grâce à leurs températures clémentes, leurs terrasses et leurs jardins, se révèlent être des refuges idéaux pour nos petites abeilles. Les fleurs qu’elles butinent sont plus variées, c’est ce qui permet de produire le « miel toutes fleurs ». On remarque aussi qu’elles produisent davantage de miel : alors que l’on récolte en moyenne 20kg en campagne, à Paris les récoltes avoisinent 30 à 50kg !

La ville est souvent considérée comme un milieu pollué, mais Paris compte aujourd’hui plus de 300 ruches et leurs habitantes se portent à merveille avec une biodiversité de près de 1382 espèces de plantes différentes, la capitale n’est pas le désert végétal que l’on pense.

En comparaison, la flore des Calanques de Marseille compte 900 espèces végétales différentes, soit un cinquième des espèces connues en France.

De surcroît, les plantes invasives ont plus de mal à se développer sur nos balcons et les pesticides ne sont pas plébiscités.

Les abeilles parisiennes sont non seulement heureuses à Paris, mais vivent plus longtemps et sont plus productives. On observe peu de perte dans la capitale, alors qu’elles peuvent atteindre 50% dans les campagnes.

Le sujet du bien-être des abeilles en zone urbaine n’est pas en reste. Le label APIcité, à but non lucratif, a vu le jour en 2016 pour récompenser les collectivités les plus engagées dans la préservation des abeilles. Au programme, des villes qui installent des hôtels à insectes et veillent à la biodiversité urbaine ; et des apiculteurs qui récompensent chaque année quelques citées du fameux label, échelonné de une à trois abeille selon le niveau d’implication des démarches entreprises.

Le Label APIcité

Paris se qualifie dès 2016 avec une “démarche exemplaire” et décroche ses trois abeilles !

Où se situent les toits parisiens concernés ?

L’implantation du premier rucher ne date pas d’hier, le premier à s’installer dans Paris date de 1856 dans le Jardin du Luxembourg. Le nombre de ruches installées sur les toits s’envolent et les endroits sont variés et parfois insolites : l’hôpital Necker, le RER C avenue Foch, le Bon Marché ou encore les toits de parkings.

Parmi les hôtes, certains des plus illustres toits de Paris : l’Opéra Garnier en 1982, le Grand Palais en 2009 et le Musée d’Orsay en 2012…

Rucher du Musée d’Orsay © Audric de Campeau (lemieldeparis.com)

Notre coup de cœur reste le Palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris, qui héberge 80 000 abeilles. Situé à deux pas du Palais Royal, les abeilles butinent des magnolias en fleurs.

Napoléon 1er a voulu la création de ce bâtiment et l’abeille était un des symboles de l’empire, un des plus anciens emblèmes des souverains de France. L’installation de ruches sur les toits de ce lieu historique prend tout son sens. L’autre emblème de l’empire, on le connaît bien puisqu’il nous a inspiré une de nos Crème Mains. C’est la fleur de Lys.

Retrouvez les plus belles ruches de Paris cartographiées ici.

Et la qualité du miel dans tout ça ?

Même si les abeilles sont en bonne santé, la question de la qualité du miel se pose.

L’abeille butine le pollen et le nectar sur les fleurs dès que ces derniers apparaissent, il y a donc un laps de temps très court entre le moment où le pollen est au contact de l’air et le moment où l’abeille l’amène à la ruche, la pollution n’a pas le temps de se déposer sur les éléments principaux du miel.

Des études ont effectivement pointé du doigt la présence de plomb dans certains miels parisiens mais ce ne sont que des infimes quantités, inférieures à 50 μg quand la dose journalière tolérable est de 125 μg.

Le miel parisien est un miel de grande qualité qui a même obtenu une médaille d’argent et la capitale possède un véritable potentiel pour continuer à accueillir toujours plus d’abeilles.

Paris, avec ses toits et jardins illustres, a décidément tout pour plaire aux abeilles, et elles nous le rendent bien.

Institut Karité Paris

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